Déclaration d’anniversaire

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Références

Titre : Déclaration d’anniversaire
Auteur : Éléonore Cannone
Édition : Océan
Nbr. de pages : 112 p.

 

RÉSUMÉ

Aujourd’hui est un jour spécial pour Aurélien. Non seulement il fêtera ce soir son dix-septième anniversaire, mais il a une annonce un peu particulière à faire au cours du dîner et redoute la réaction de ses mères.
Cette journée et cette soirée sont relatées par six personnages : Aurélien, Juliette, sa mère biologique, Bénédicte, son «autre» mère, Teddy, son oncle et frère de Bénédicte, Cindy, la compagne de ce dernier que personne n’a encore jamais rencontrée, et Milfred, le chat de la famille. Chacun nous faisant partager son point de vue et son avis sur les événements et cette fameuse «déclaration d’anniversaire
Ce roman traite sur un ton humoristique le thème de l’intolérance. En effet, personne n’est à l’abri des préjugés. Les chats y compris.

EXTRAITS

« J’avais seulement une préférence pour l’adoption parce que je ne voyais pas l’intérêt de mettre un enfant au monde alors que de nombreux autres souffraient ailleurs. Je n’ai jamais cru à la supériorité des liens du sang. Simplement, nous n’avions pas le choix. » – page 26 (Juliette)

« C’est plus facile comme ça. Ils ne nous comprennent pas donc nous sommes automatiquement des êtres inférieurs. […] Il est toujours plus facile de mépriser ceux qu’on ne comprend pas » – page 49 (Milfred)

« Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais pas compris ce qu’était réellement une famille. […] La famille n’est pas seulement fondée sur les liens du sang. C’est parfois le cas. Pas toujours. Elle est surtout fondée sur les liens du cœur. » – page 99 (Cindy)

« Mes mères pensent qu’elles sont des personnes particulièrement ouvertes et tolérantes. Il faut reconnaître qu’elles ne jugent jamais les autres en fonction de leur race, de leur couleur, de leur religion, de la taille de leur portefeuille, de leur origine, de leur statut social ou de leur sexualité comme la plupart des parents de mes amis. Mais de là à dire qu’elles sont d’une tolérance à toute épreuve, c’est encore autre chose. En plus, il s’agite de leur fils chéri, moi en l’occurrence. Or depuis l’enfance, j’ai remarqué que sur tous sujets me concernant, leur seuil de tolérance a une fâcheuse tendance à ressembler à la tour de Pise. Il penche dangereusement. Il semble toujours être sur le point de s’écrouler. » – page 18 (Aurélien)

« La littérature jeunesse est sous-estimée, m’a-t-elle expliqué. Il n’y a pas de grands auteurs de littérature générale et de petits auteurs jeunesse. Il y a des grands et des petits dans les deux. On croit toujours que les auteurs font leurs premières armes en littérature jeunesse et, qu’une fois qu’ils sont grands et qu’ils ont bien fait leurs gammes de mots, ils peuvent enfin se lancer dans la « vraie « littérature. Rien n’est plus faux. » – page 47 (Cindy)

« Aurélien a fini. Il a tout dit. Les mots ont enfin été lâchés. Je me sens un peu minable tout d’un coup. Aurélien nous a bien remis à notre place. Et il a eu raison. À force de ne discuter qu’avec des gens qui partagent le même point de vue que nous, à force de vivre enfermées dans notre bulle, Juliette et moi sommes devenues aussi intolérantes que les gens que nous critiquons. » – page 78 (Bénédicte)

AVIS

Un petit livre léger, frais, humoristique qui nous montre que personne n’est à l’abri des préjugés et de l’intolérance. Sympathique à lire et qui peut amener à réfléchir sur sa propre tolérance. Je trouve que l’idée des différents points de vue est vraiment bonne puisqu’on peut voir la scène perçue de manière très différentes selon les personnages et voir les préjugés dont chacun des personnages est victime. Je trouve notamment l’idée du chat très bonne, qui ajoute à l’humour !

MA NOTE

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